Pour savoir ce que sont des KPI Logistiques, il faut d’abord définir la Supply Chain. La Supply Chain est un terme anglais qui signifie “chaîne d’approvisionnement”. Elle représente le processus d’approvisionnement de l’entreprise de transport, de la production à la distribution des produits.
Les KPIs logistiques (Key Performance Indicators), permettent de mesurer l’évolution de l’entreprise sur la branche logistique, ce qui désigne la Supply Chain, à savoir : comment les produits sont acheminés, triés, conservés, distribués ? Comment faire en sorte d’optimiser ces process ? Les KPI logistiques doivent aider à répondre à ces questions en mettant en avant des postes de dépenses, des taux de services, etc.
Ce sont donc des indicateurs clés de performance composés d’un vaste panel de données, qui doivent éclairer la prise de décision des équipes logistiques et dirigeantes, dans l’optique d’augmenter le chiffre d’affaires.
Qu’est-ce qu’un KPI logistique ?
Définition
Un KPI logistique est une donnée, un ratio ou un taux, qui permet de mesurer les performances de l’entreprise. C’est pour cela qu’on parle d’indicateur. A la manière d’un tableau de bord de la logistique, bénéficier de différents KPI permet de se repérer avec des indicateurs précis et de connaître la température de l’entreprise.
Quand se servir des KPI logistique ?
Les sociétés qui souhaitent se comparer avec leurs concurrents les utilisent également pour obtenir des données fiables.
Ils permettent aussi de réaliser des analyses sur le fonctionnement de l’entreprise et de l’activité transport/achat/distribution, dans le but d’augmenter l’efficacité de la Supply Chain des entreprises. Ces KPI logistiques sont aussi d’une grande aide pour le secteur du transport routier, qui est l’intermédiaire et le moyen de fonctionner de beaucoup d’entrepôts.
Les KPIs logistiques donnent aux entrepreneurs du secteur la possibilité de ressortir les causes de problèmes de coûts, les points à retravailler, les causes de la qualité et des délais. Le choix des KPIs dépend des besoins de l’entreprise et de ses objectifs.
Quels sont les principaux KPI logistiques ?
Voici une liste de KPI qui donne quelques exemples des indicateurs les plus couramment utilisés pour la Supply Chain :
Coefficient de rotation des stocks et taux de rupture de stock ;
Le stock en moyenne ;
Le ratio de prévisions/ventes ;
Le taux de service (taux de commandes passées/taux de commandes livrées) ;
Le reliquat de commandes (solde d’une commande livrée) ;
Le délai moyen des livraisons et du transport ;
Nombre de palettes expédiées/réceptionnées ;
Taux de km « à vide » ;
Taux de vide sur un poids lourd etc.
En analysant ces indicateurs dans le temps, on peut savoir si l’entreprise est en train d’évoluer ou non. On peut également les utiliser afin de les comparer avec ce qui se passe actuellement sur le marché et comment utiliser plus facilement des méthodes qui fonctionnent.
Aujourd’hui, les KPIs permettent d’analyser plusieurs processus, notamment la gestion du stock, la préparation des commandes, la gestion des retours, les livraisons, les expéditions, etc. Une construction pertinente des KPI donne des informations précises sur les performances logistiques de la société.
Quels sont les objectifs des KPI logistiques ?
Pour prendre une décision, les KPIs seuls ne suffisent pas, il convient de trouver un certain nombre d’objectifs à atteindre. En général, on calcule la performance selon les objectifs suivants.
Temps ;
Productivité ;
Qualité du service ;
Coût.
Chaque indicateur intègre un domaine de la Supply Chain tout en restant lié avec les objectifs que nous venons de citer. On peut prendre l’exemple des KPIs de stockage qui permet de contrôler les processus qui ont lieu dans l’installation. Comme exemple, on peut mentionner le coût unitaire de stockage qui est une donnée qui met en relation le coût du stockage et le nombre de références disponibles sur une période bien déterminée.
Les KPI logistique sont-ils suffisants pour évaluer la qualité de l’entreprise ?
Si vous vous focalisez seulement sur la partie logistique de l’entreprise, oui, cela est suffisant. Si vous avez besoin de prendre du recul et d’évaluer la santé et la qualité globale du service délivré par l’entreprise, alors non.
Comment évaluer la qualité d’un transporteur ?
Si vous êtes en charge de la logistique, l’activité transport rentre de près ou de loin dans vos missions. Avoir sa propre flotte est un atout mais si ce n’est pas le cas, le choix d’un partenaire transporteur pourrait bien devenir votre nouveau casse-tête.
Un transporteur routier doit être évalué selon les principaux critères : coûts, respect du délai de la livraison, garantie de l’état de la marchandise, respect de la réglementation en vigueur, traçabilité des documents et de plus en plus, attention portée à l’impact écologique. Evidemment, tout n’est pas mesurable de la même façon dans cette liste. Alors que certains résultats vous apparaîtront immédiatement, d’autres se mesurent dans le temps et s’obtiendront avec des moyennes sur plusieurs livraisons (vous voyez déjà quels KPI seront utilisés ici).
Attribuez un score à chaque poste au bout de plusieurs transports et refaites-le pour chaque transporteur. Un tableau de bord se dessinera au fur et à mesure pour vous aiguiller, sans compter que cela vous fournira des arguments au moment de prendre une décision ou de rejouer une négociation.
Les indicateurs logistique comprennent-ils des KPI environnementaux ?
Les indicateurs propres à l’environnement et à la réduction d’émission CO2 peuvent, pour certains, s’appliquer à la Supply Chain, on y retrouve notamment :
Les ICE (indicateurs de condition environnementale) : mesurent l’impact de l’activité de l’entreprise : transport, logistique, approvisionnement et distribution sur l’environnement ;
Les IPM (indicateurs de performance de management) : se focalisent sur les objectifs et si ceux-ci sont atteints,
Les IPO (indicateurs de performance opérationnels) : comparaison entre nouvelles opérations de réduction de CO2 dans la supply chain et anciennes.
Un indicateur concret logistique, lié à la performance des transports est le calcul CO2 par transport : beaucoup d’entreprises cherchent à l’obtenir dans le but de le réduire. Camion à vide, méthodologie, type de poids lourd utilisé… beaucoup de facteurs peuvent être utilisés pour faire baisser ce KPI.
Comment catégoriser les KPI logistique par domaine ?
Les différents indicateurs logistiques sont le pilotage des transports, les opérations d’achat et d’approvisionnement, la gestion de l’entrepôt de stockage. Nous allons les voir en détail.
Pilotage des transports
Le pilotage des transports est l’un des plus importants indicateurs logistiques (coût du transport sur les ventes, niveau d’utilisation de la flotte etc.). Une maîtrise des transports permet à l’entreprise de gagner du temps, d’offrir un service de qualité à sa clientèle tout en réalisant des économies.
Opérations d’achat et d’approvisionnement
Une entreprise qui souhaite avoir une meilleure idée de l’évolution de son activité doit analyser les opérations d’achat et d’approvisionnement (taux moyen d'exécution des contrats, ROI de la fonction d’achat etc.).
Gestion de l’entrepôt de stockage
L’entreprise doit tout le temps s’assurer que le stockage est bien géré. Généralement, l’entreprise du secteur du transport routier utilise des logiciels tels que le WMS ou l’ERP pour assurer la gestion de l’entrepôt. Cette gestion est également un indicateur logistique permettant d’avoir une meilleure vision de l’état de l’entreprise (taux de service, taux de disponibilité etc).
Comment interpréter ces données pour optimiser son activité ?
Dans le but d’améliorer l’activité de l’entreprise, ces données doivent être interprétées avec précision. Pour cela, il est préférable de faire appel à un expert extérieur, comme un consultant en logistique par exemple.
Les logiciels et les données récoltées devront être confrontés afin de trouver à quel niveau il y a eu une évolution et à quel autre il y a eu régression. À la fin de l’interprétation des données, l’entreprise de transport devra être en mesure de savoir les faiblesses à améliorer et les points forts à renforcer.
Les logiciels de gestion logistique
La gestion logistique est aujourd’hui rendue simple grâce à plusieurs outils logiciels disponibles sur le marché actuel. On peut en citer 3 : l’ERP, le WMS et le TMS
L’Enterprise Resource Planning (ERP) : est un logiciel spécialisé dans la gestion d’un entrepôt. Il permet de gérer les ventes, les achats, la production, les stocks, l’approvisionnement etc. Il est très utilisé dans le domaine du transport routier de marchandises. Il peut travailler en synergie avec d’autres logiciels selon la taille de l’entreprise.
Le Warehouse Management System (WMS) : est un logiciel qui possède de nombreuses fonctionnalités. Parmi lesquelles on trouve la mise en stock, la gestion de stock et de transferts, les flux d’information et de marchandise, etc. Il peut travailler en complémentarité avec l’ERP.
Le Transportation Management System (TMS) : est également un logiciel de gestion qui assure l’optimisation de chargement, la facturation, l’optimisation des achats transport et la création de lettre de voiture électronique ou d’e-CMR.
Les 4 leviers de la Supply Chain
Il existe quelques leviers de la Supply Chain que l’on appelle aussi Supply Chain Meter. Ils sont au nombre de 4 et sont presque comment aux sociétés ? Ils permettent d’optimiser la chaîne logistique. Les 4 leviers sont :
La fiabilité logistique : le taux de service client ainsi que celui du respect des procédures ;
La réactivité logistique : la rapidité dans la rotation des stocks, etc ;
L’éco-logistique : niveau de consommation d’énergie, quantité de CO2 émis par les plateformes de transport et les plateformes logistiques, etc ;
L’efficience logistique : c’est le rapport efficacité/coût. Elle renseigne sur la capacité à atteindre un objectif avec un investissement minimum.