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Qualimat : c’est quoi ?
Bref rappel de la certification
Dans le transport routier de marchandises, on parle de “Qualimat” dès qu’il est question du transport de matières destinées à l’alimentation animale, plus précisément des “phases de transport vrac par route”.
Les transporteurs spécialisés dans ce secteur sont soumis à des règles très strictes d’hygiène. Pour accroître leur gage de sérieux et pour valoriser leur offre, les opérateurs de transport peuvent solliciter une certification de Qualimat France, association d’industriels de l’alimentation animale.
L’audit Qualimat transports : en quoi cela consiste-t-il ?
Chaque année, un opérateur de transport peut être audité par l’association Qualimat Transport, à sa demande. Il n’y a donc pas d’échéance précise à respecter dans le courant de l’année, si ce n’est qu’une fois que vous avez rempli les documents d’engagement et reçu l’attestation provisoire, vous avez seulement 3 mois pour contacter un organisme Qualimat afin d’obtenir un audit.
Pour un transporteur, il s’agit de prouver au cours d’une demi-journée, sa maîtrise du protocole HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Point). Cela concerne divers risques liés à son activité et aux matières qu’il transporte : dangers physiques, chimiques et microbiologiques.
Il faut également être capable de prouver que sa flotte de véhicules est à jour et bien enregistrée, tout comme la documentation sur ses employés.
Cela vous semble faire beaucoup ? Pas de panique, il existe des astuces pour réussir ses audits Qualimat et ne plus stresser à l’approche des renouvellements : démarches à suivre, avis d’experts, nous décortiquons l’audit Qualimat étape par étape.
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A savoir : les exigences persistent bien après la certification. Les opérations courantes comme les nettoyages et la traçabilité des marchandises nécessitent une gestion particulièrement rigoureuse.
Qualimat Transport : l’audit étape par étape
Comment se préparer au mieux avant un audit Qualimat ?
Pour être autorisé au transport des produits pour animaux, un enregistrement au règlement UE 183/2005 est nécessaire. Cette étape, réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), est le prérequis pour une certification Qualimat.
Pour se familiariser avec les exigences en termes de sécurité sanitaire de Qualimat, le transporteur devra étudier les documents de référence, en particulier le cahier des charges de Qualimat. Ce dernier définit les exigences pour le transport en vrac des produits destinés aux animaux.
Dans le cahier des charges, on retrouve :
Le système de vérification de la qualité, liste exhaustive des documents et enregistrements ;
L’étude HACCP mentionnée avant, en accord avec le type de marchandises transportées ;
Le système de traçabilité ;
La vérification du contrat au regard de la loi ;
Le recours à des sous-traitants eux-mêmes certifiés Qualimat ;
La formation et l’évaluation du staff concerné directement par le cahier des charges ;
La propreté et l’entretien de la flotte et des contenants ;
Le respect des niveaux de lavage ;
Le système de surveillance des marchandises au chargement, déchargement et pendant le transport.
Après avoir constitué ce cahier des charges, le candidat transmet sa liasse documentaire à Qualimat, avec la confirmation d’engagement signée, une copie de la licence de transport, et une preuve de l’enregistrement auprès de la DGCCRF. La recevabilité du dossier entraîne l’attribution d’une attestation provisoire de trois mois.
Pour obtenir une certification régulière, valide pour 12 mois, il faut contacter un organisme de certification Qualimat, pour la réalisation d’un audit initial.
Le déroulement d’un audit Qualimat
Le protocole HACCP
La priorité demandée au transporteur est sa maîtrise du protocole HACCP. Concrètement cela veut dire sa gestion des risques :
Physiques : dangers liés à des corps étrangers comme des bris de verre ou certains plastiques.
Chimiques : dangers liés à des restes de produits chimiques comme du plomb.
Biologiques : dangers liés à la prolifération de mauvaises bactéries, dites “pathogènes”, comme la Salmonelle.
La conformité des véhicules
Un transporteur doit être à même de présenter la liste des immatriculations des véhicules de l’entreprise, pour prouver qu’ils sont tous concernés par les règles sanitaires, d’autant plus s’il y a eu de nouvelles acquisitions, camions électriques ou non.
Le respect des formations pour les employés
Le personnel de l’entreprise doit être sensibilisé aux normes Qualimat, ce pourquoi sont exigées des preuves de formation du personnel, et - le cas échéant - la liste des sous-traitants.
Les audits de certification Qualimat sont-ils les mêmes pour une première demande et un renouvellement ?
On demande les mêmes informations pour ces deux cas. Les audits de certification Qualimat concernent principalement les demandes initiales et celles de renouvellement. Un faible pourcentage des audits concerne aussi d’autres cas de figure : des dossiers avec des écarts constatés lors d’un premier audit, ou des vérifications suite à des plaintes.
Qualimat Transport, l’audit expliqué par un responsable
En France, il y a une dizaine d’organismes de certification Qualimat Transport. Stéphane Delhoume, responsable chez AFNOR Certification, explique :
Pour un audit initial, il faut compter au minimum une demi-journée. Il y a un contrôle des documents exigés, des échantillons sur le matériel, des vérifications de l’aire de lavage et de l’atelier. Nous faisons également des entretiens avec le personnel.
Suite à la crise sanitaire du premier semestre 2020, Qualimat a autorisé temporairement des dérogations pour les audits de certification. Des clients proches de la fin de la durée de certification pouvaient bénéficier d’une prolongation exceptionnelle allant jusqu’à 5 mois.
Des obligations devaient toutefois être respectées : reprogrammer un audit sur site avant l’expiration de la période certifiée, réalisation d’un audit documentaire à distance pendant la prolongation.
Une solution digitale performante pour une certification plus facile et plus rapide
Historique de Qualimat
Aujourd'hui, la fabrication d'aliments pour animaux en France représente environ 21 millions de tonnes. L’association Qualimat fut créée en 1978 et fait partie d’un réseau international des organismes opérant dans le domaine de la qualité des matières destinés aux animaux, comme par exemple l’organisme de certification GMP + aux Pays Bas. Qualimat réunit 2100 opérateurs de transport référencés.
Le cahier des charges Qualimat : travail de longue haleine
La préparation d’un dossier de certification conforme au cahier des charges de Qualimat Transport est un travail intensif pour les entreprises du transport. Certains préfèrent même déléguer cette tâche à un consultant externe.
Valentin Trouiller, responsable de certifications chez Ocacia Paris, informe en cet égard:
Solliciter un consultant donne certes l’avantage de limiter les écarts en début de certification. Cependant, il y a le risque d’une appropriation insuffisante du système par le transporteur et de dépendance du consultant.
La traçabilité est un des enjeux les plus importants lors de la réalisation d’un tel dossier : concernant les contenants, l’historique des nettoyages, l’historique des marchandises transportées avec les bons codes de produit etc.
La solution digitale de Dashdoc est le seul outil de gestion de transport qui intègre la fonctionnalité Qualimat. Elle permet de gérer avec plus d’efficience la certification et de réduire les coûts associés pour les professionnels du transport.
Pourquoi parle-t-on de liste IDFT ?
La base IDTF (International Database Transport for Feed), créée en 2012 par les pays de l’ICRT (International Committee of Road Transport), veut regrouper toutes les exigences de nettoyage des pays européens avec une base de données digitale. Celle-ci doit être disponible en quatre langues différentes pour que tous les acteurs du transport puissent s’en emparer et l’appliquer facilement.
La nomenclature internationale IDTF (International Database Transport for Feed) recense les codes pour la totalité des différents produits concernés. La liste est intégrée dans l’outil.
Le nettoyage peut être facilement planifié, et cela pour les 4 niveaux différents du système IDTF.
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On parle plutôt de 5 niveaux selon l’ICRT, les marchandises interdites puis le niveau A, B, C, D, du moins exigeant au plus exigeant en terme de nettoyage.
Pour les nettoyages plus sensibles (niveaux C et D), la solution requiert à titre obligatoire la saisie du détergent ou désinfectant utilisé, ainsi que l’ajout d’une photo du bon de lavage signé.
Voici un résumé des niveaux de nettoyage :
Niveau A : nettoyage à sec, il limite les risques concrets, dits “physiques” de résidus solides secs.
Niveau B : Nettoyage à l’eau claire, il permet, en plus de minimiser la présence de résidus solides secs, d’ôter ceux qui adhèrent à la surface du contenant du produit. Cela peut être le cas avec des marchandises humides qui collent à une caisse ou à des poudreuses qui se dissolvent dans l’eau.
Niveau C : Nettoyage à l’eau claire et détergent, il permet de limiter les risques d’ordre chimique, les résidus de matière grasse et qui ne se dissolvent pas dans l’eau.
Devant les fortes exigences, des stations de lavage se sont développées en conséquence. Elles détiennent la possibilité de délivrer un Document de Nettoyage Européen.
Niveau D : Nettoyage à l’eau claire, au détergent et avec une désinfection, il permet d’aller encore plus loin dans le nettoyage avec l’élimination de risques biologiques (virus, moisissures).
Doit-on faire un lavage entre chaque chargement obligatoirement ?
Oui ! Par mesure de sécurité, le lavage est exigé entre chaque chargement. Pour plus de sûreté et pour éviter la désinfection automatique, une règle de dégressivité peut donc être appliquée, sous réserve que le contenant soit au final vide, propre et sec.
Par exemple : un camion qui transporte de la laine de roche devra faire un nettoyage de type C, puis se tourner vers une marchandise qui nécessite un nettoyage B (comme de la laine de verre), puis A (comme du maïs).
Les exigences de propreté et de traçabilité sont assurées à tous les niveaux : l’historique de la remorque (si nécessaire même avant son entrée dans la société), la lettre de voiture électronique eCMR (nom de la société du transport et du conducteur, dénomination précise du produit actuel et de celui transporté précédemment, date de livraison etc.).
Les documents dématérialisés peuvent être partagés avec tous les intervenants ; leur durée d’archivage est de 7 ans. Un service d’assistance par téléphone assure la bonne utilisation de l’outil.
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Grâce à la solution Dashdoc avec les codes IDTF intégrés, vous pourrez gérer la traçabilité, les nettoyages, les expéditions. Pour découvrir comment Dashdoc peut vous aider à mieux réussir dans votre prochain audit Qualimat.
Foire Aux Questions (FAQ)
A quelle fréquence a lieu l’audit Qualimat ?
L’audit Qualimat a lieu chaque année. Des auditeurs qualifiés par 11 organismes certificateurs réalisent un audit chaque année pour faire respecter ces exigences sanitaires demandées par des transporteurs certifiés. C’est cependant à la société de transport de demander un audit : une fois qu’elle a rempli les documents de confirmation d’engagement, Qualimat assure la validation du dossier et envoie une attestation provisoire de 3 mois par courrier. C’est durant ces 3 mois qu’il faut agir et contacter un organisme certificateur pour qu’il réalise un audit.
Combien d’opérateurs de transports sont certifiés Qualimat ?
2200 organismes sont certifiés par Qualimat Transport à ce jour.
Y a-t-il des stations de lavage Qualimat spécifiques ?
Oui, il existe 174 stations de lavage certifiées auprès de Qualimat : le critère repose sur la qualité de l’eau utilisée.
Comment savoir quels opérateurs sont certifiés ?
Vous pouvez consulter la liste des opérateurs de transport Qualimat avec la documentation fournie par l’association elle-même, disponible sur son site Internet.
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