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70% des marchandises que nous possédons aujourd’hui ou que nous consommons régulièrement passent par la voie routière, un chiffre qui indique l’importance du job de conducteur routier ! Retour avec Dashdoc sur ce métier qui se bat contre sa mauvaise réputation et sur les manières de décrocher un emploi.
Fiche de poste : c’est quoi être chauffeur routier ?
Le métier de conducteur routier, pris entre clichés et réalités
Le job de chauffeur routier dans son ensemble
Le conducteur routier, c’est un fait, passe énormément de temps à conduire. Propriétaire ou non de son véhicule poids lourd, il effectue différents trajets pour un transporteur ou pour son compte. Sa mission, oui il l’accepte, est de prendre en charge une marchandise et l’amener dans le même état au site demandé, celui du chargeur, c'est-à-dire le site logistique du client.
Il peut être spécialisé dans la courte distance, dans le transport urgent comme celui du transport express, ou se déplacer à plus grande échelle, au niveau national ou international.
Un chauffeur routier peut aussi choisir de se spécialiser par secteur d’activité ou par type de marchandises transportées : matière première, dangereuse, produits de la chaîne du froid et transport frigorifique, animaux, engins spéciaux…
Les différentes tâches en plus de la conduite
Beaucoup de clichés subsistent sur cette profession : métier ingrat, peu varié, aux horaires denses et à peu de reconnaissance, niveau d’éducation peu exigeant, exclusion de salariées féminines… Pourtant le métier évolue et revêt bien différents aspects !
Selon Martin Arnouil, du GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification), que nous avions reçu lors d’un webinaire en janvier 2023, la conduite ne représente que 30 à 40% de la journée pour un conducteur routier. La manutention est, elle, très importante finalement.
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Le chauffeur routier est entièrement responsable du fret, il doit rester vigilant quant au chargement et déchargement de celui-ci. Ce sont d’ailleurs bien souvent des opérations qu’il gère lui-même. C’est aussi qui gère les vérifications quant à l’état de son véhicule et de son carburant.
Prenant également la casquette commerciale et administrative de temps à autre, un chauffeur routier doit pouvoir tenir à jour et remettre dans les temps à l’entreprise de transport les carnets de bord, les bordereaux de livraison, les lettres de voiture (ou eCMR pour ceux qui sont passés à la lettre de voiture électronique) les factures, les documents de transport demandés par la douane, etc.
Même si le métier peut paraître solitaire, il y a donc un côté relationnel et organisationnel à ne pas négliger.
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Ce que proposent les autres pays est-il une vraie alternative ou vient-il réduire la diversité du métier de routier ? L'Espagne a fait passer une loi pour ôter la responsabilité du chargement et déchargement des chauffeurs routiers. Un avantage pour le gain de temps et pour les problèmes de santé liés au poids de la marchandise. Un inconvénient pour les routiers qui y prenaient plaisir et qui se sentaient investis d’une vraie responsabilité de A à Z envers la bonne livraison de leurs produits.
Quel est le salaire d’un conducteur routier ?
En moyenne
Quand un candidat postule à un emploi de chauffeur routier, une crainte revient souvent, c’est celle du salaire.
En moyenne, un conducteur routier gagne 1600 euros bruts par mois en début de carrière, s’il travaille pour une entreprise. Il peut gagner jusqu’à 3000€ au fur et à mesure de son parcours professionnel.
S’il est indépendant, un chauffeur routier fixe, logiquement, son salaire lui-même. Il dépendra du chiffre d’affaires qu’il dégage chaque mois. Il peut gagner jusqu’à 4000€ voire 5000€ bruts par mois à la fin de sa carrière.
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A noter : un conducteur qui fait du découché, c’est-à-dire qui ne rentre pas à son domicile pour dormir car il effectue de grandes distances, peut gagner bien plus que 1600 euros en début de carrière.
Le salaire en France versus les autres pays
Part Catalog avait réalisé une étude en 2022 traitant des salaires moyens pour un emploi de conducteur routier au niveau mondial. Les résultats ? Le Canada arrivait en tête avec un salaire de 49 718 dollars par an suivi des Etats-Unis et du Royaume-Uni (respectivement 46 703 dollars et 43 567 dollars).
La France est sixième au classement avec un salaire moyen de 40 943 dollars, ce qui revient à 38 915€.
Un fait intéressant : il y a une grande disparité de rémunération entre un salaire moyen français et un salaire Sud-Coréen (26 855 dollars par an), pourtant séparés d’une seule place au classement.
Quel diplôme passer pour devenir conducteur routier ?
Obtenir un emploi de chauffeur routier passe par plusieurs étapes.
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Il faut avoir :
Un permis de conduire de catégorie C ;
Un CAP OU un titre professionnel OU avoir suivi une FIMO (Formation Initiale Minimale Obligatoire).
La FIMO est un passage obligé pour la conduite d’un véhicule avec un PTAC au-delà de 3 tonnes.
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La licence de permis de conduire C signifie que le candidat a déjà forcément le permis B et a 21 ans.
Les différentes formations pour devenir chauffeur routier
Voici la liste des formations pour décrocher le titre de conducteur routier :
CAP Conducteur Routier Marchandises ;
CAP Conducteur Livreur de Marchandises ;
BAC Professionnel Conducteur Routier de Marchandises ;
Titre Professionnel de Conducteur du Transport Routier de Marchandises sur tout véhicule (CTRMV)
Titre Professionnel de Conducteur(trice) du Transport Routier de Marchandises sur Porteur (CTRMP)
Titre Professionnel de Conducteur(trice) Livreur sur Véhicule Utilitaire Léger (niveau V).
Qualités requises
Un chauffeur routier doit combiner :
Résistance physique ;
Flexibilité sur les horaires ;
Sens de la communication et de l’organisation ;
Capacité d’anticipation devant les imprévus ;
Notions de mécanique.
La maîtrise d’une langue étrangère est un plus pour ceux qui veulent faire de la conduite longue distance internationale.
Avantages et inconvénients du métier de conducteur routier
Métier essentiel, même si souvent décrié, l’emploi de chauffeur routier présente des avantages comme des inconvénients.
Avantages
Le poste de conducteur offre des avantages certains comme :
Une grande liberté et autonomie ;
La possibilité de voyager ;
L’obtention d’un salaire correct pour le travail effectué, surtout en France.
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Fait intéressant : l’entreprise Mascio en Italie a réussi à attirer pas moins de 400 candidats alors qu’elle cherchait à pourvoir 90 postes de conducteurs routiers en début d’année 2023 ! Le secret ? Après avoir posté une première description de poste infructueuse, l’entreprise a revu sa copie et a décidé de revaloriser le salaire (2820 € de rémunération brute et 5000€ de prime).
Inconvénients
Les inconvénients se résument majoritairement aux points suivants :
Les horaires décalés (en changement progressif avec le recul du découché) ;
L’audience peu diversifiée : une majorité d’hommes. Seulement 3% des conducteurs sont des conductrices en France.
L’intérêt écologique encore trop peu présent : malgré les efforts fournis avec les ZFE, les biocarburants etc, la thématique de l’écologie n’est pas la priorité du transport routier, qui a fort à faire avec le contexte économique, la pénurie de chauffeurs et la crise du prix du carburant.
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50 000 postes sont à pourvoir en France en ce moment ! Le chiffre ne fait qu’augmenter car beaucoup de chauffeurs sont sur le point de prendre leur retraite sans être remplacés.
Tableau récapitulatif
| Avantages | Inconvénients |
|---|---|
Salaire haut (si international et découché) | Mais encore jugé trop bas (si volonté de courte distance) |
Métier porteur de sens (essentiel) | Peu d'attractivité pour la jeune génération (équilibre vie professionnelle et personnelle, santé priorisée, écologie...) |
Conduite, autonomie quotidienne | Grande responsabilité : sécurité du véhicule, de la marchandise, de soi... |
/ | Santé fragilisée (chargement fatigant, horaires importants) |
Accessibilité, formation rapide | / |
Facilité d'embauche car métier qui recrute | / |
Astuces pour trouver un emploi de chauffeur routier
Les bons sites à connaître
Ils sont déjà connus mais méritent d’être cités à nouveau car ils recensent beaucoup d’offres d’emplois de chauffeurs et sont actualisés quotidiennement.
Indeed : Ce job board très simple vous aide à choisir des filtres tels que la date de publication, l’estimation du salaire, le lieu, l’entreprise, etc. et vous propose les meilleurs résultats de cette sélection. Vous pouvez automatiser votre recherche avec une alerte, enregistrer votre CV et votre lettre de motivation directement sur le site. L’inconvénient du site ? Pas très esthétique et donc peu agréable de naviguer dessus. Les informations sur l’employeur sont également peu nombreuses et demandent une part de recherche supplémentaire.
Jobtransport : Lieu, contrat, société, métier, expérience, niveau d’étude, remplissez simplement ces filtres et jetez un oeil aux fiches de postes de conducteur proposées. Très simple d’utilisation, le site contient toutefois moins d’offres qu’Indeed.
Le job board Truckfly : Truckfly, l’application de routiers qui regroupe plus de 80 000 conducteurs, lance sa platefome de job posting ! Les transporteurs qui recrutent peuvent facilement échanger avec les candidats grâce à la CVthèque soit l’accès à plus de 8000 CV mis à jour chaque mois. La carte de France permet de filtrer par secteur géographique, de dézoomer selon le rayon de recherche, d’indiquer si l’on souhaite inclure le découché ou non.
Truckrs : l’application mobile est très pratique pour les conducteurs qui veulent devenir indépendants ! Plus de 90 000 offres sont disponibles chaque année sur l’application. Côté conducteur, il existe un réel accompagnement dans les démarches et des services partenaires tels que l’assurance RC Pro, la mutuelle, etc. Côté transporteur, il est facile de recruter selon le type de contrat : CDD, CDI, Intérim ou indépendant.
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Le modèle indépendant séduit de plus en plus de conducteurs routiers qui ne trouvent pas leur compte au sein d’une entreprise unique. Aujourd’hui 30 à 35% des conducteurs routiers sont indépendants.
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L’effet de réseau
Le réseau reste indéniablement une source d’opportunités pour les chauffeurs qui veulent trouver un nouvel emploi :
Tisser des liens avec une société cliente, chez qui les conducteurs ont l’habitude de faire leurs tournées ou d’effectuer des chargements ;
Faire partie de cercles de conducteurs sur les réseaux sociaux : Les Routiers de France, Les routiers sont sympa, Emploi Routiers de France, Les Routiers Débutants… Il existe beaucoup de communautés d’entraides sur Facebook notamment.
Se renseigner sur les événements liés au transport routier de marchandises : des que ce soit des journées de démonstration de poids lourds, parfois même de camions électriques, des courses ou des portes ouvertes d’entreprises, il existe énormément d’événements qui peuvent donner un aperçu aux candidats de l’atmosphère et du job qu’est réellement celui d’un conducteur. Il faut pouvoir se tenir informé à l’échelle de sa région (réseaux sociaux, journal local, sites d’entreprise, inscriptions aux newsletters de syndicats et organisations etc.) pour se rendre disponible.
A titre d’exemple, lors de la Semaine du transport et de la logistique, beaucoup d’événements de découverte s’étaient tenus simultanément dans différentes régions de France. C’était le cas de la Bretagne avec 70 événements la première semaine de décembre, dont les portes ouvertes de Promotrans, avec la visite et la formation du plateau technique ainsi qu’un simulateur de véhicule poids lourd.
La formation
Qu’ils démarrent dans la vie professionnelle ou qu’ils souhaitent se reconvertir, la formation est toujours une solution intéressante pour se faire une place dans le transport. Le plus de ces dernières années ? Suivre sa formation directement dans une entreprise de transport.
De plus en plus d’entreprises veulent former des conducteurs afin de leur offrir un emploi par la suite. Les “académies” fleurissent, comme c’est le cas chez le groupe Mauffrey avec la "Mauffrey Academy" ou chez Mousset/Je-transporte avec l’Asphalte Formation. L’organisme propose aussi bien des formations de conduite écologique, de parcours pour devenir formateur conduite, de gestion de chariots élévateurs, de transports d’animaux vivants que de biosécurité.
Le recours aux organismes traditionnels
Bien sûr des alternatives plus traditionnelles, que cela passe par de la prise d’informations en ligne avec My Business Academy ou des rencontres avec des organisations telles que la FEDE ou encore avec Pôle Emploi, ces moyens restent de bonnes pistes à envisager pour toute personne souhaitant trouver une offre qui lui correspond dans le secteur routier.
L’avantage de ces processus réside dans le contact humain et la personnalisation de sa demande avec un conseiller.
Les horizons du poste
Quelle évolution espérer ?
Au début de sa carrière, le conducteur a souvent en mains un camion de petit tonnage, lorsqu’il acquiert de l’expérience, il peut conduire des camions citernes ou des marchandises plus spécifiques, comme le pétrole.
Les conducteurs routiers peuvent évoluer différemment au cours de leur carrière : devenir formateur, chef d’agence en transports de marchandises, ou encore responsable d’exploitation au sein d’une entreprise de transport.
Certaines personnes, ayant acquis une solide expérience dans le milieu du transport et de la logistique, peuvent aussi créer leur propre entreprise de transport.
Quelle retraite espérer ?
La réforme des retraites a fait couler beaucoup d’encre en 2023. La profession des chauffeurs était également concernée par ces changements de départs à la retraite. Auparavant, si vous aviez un emploi de conducteur routier, vous pouviez tabler sur un départ à 57 ans avec l’allocation CFA (Congé de Fin d’Activité), qui n’offre pas un statut de retraité mais octroie un montant spécial au chauffeur jusqu’à ses 62 ans, un statut de pré-retraite pour résumer.
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Pour avoir droit au CFA, il fallait avoir atteint 57 ans et travaillé au moins 26 années en tant que chauffeur routier ou encore 20 années en tant que convoyeur de fonds. Aujourd’hui l’âge est repoussé à 59 ans.
Foire aux questions (FAQ)
Quel est le salaire d’un chauffeur routier ?
En moyenne, un conducteur débutant gagne 1600€ bruts en début de carrière et jusqu’à 3000€ bruts en fin de carrière.
Chauffeur et livreur : quelle différence ?
Le livreur délivre son produit au destinataire final, il effectue souvent de courtes distances. Le chauffeur routier est lui un intermédiaire, qui parcourt de longs kilomètres entre plusieurs sites logistiques, il transporte la marchandise d’un point A à un point B mais n’est pas souvent le garant du dernier kilomètre.
Jusqu’à combien s’élève l’allocation CFA ?
70% du salaire brut des 12 derniers mois en partant à 57 ans, 75% en partant entre 58 et 60 ans, 80% en partant après 60 ans. Ces montants sont à revoir en fonction de la nouvelle réforme des retraites, qui décale l’âge de départ à la retraite à 59 ans pour les conducteurs. L’allocation est limitée à 3666€ par mois en 2023, ce qui correspond au plafond de la Sécurité Sociale.
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